Plan du chapitre

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TP La mise en place des appareils reproducteurs
TP – Le plaisir et l’orgasme sexuel

Ce site a été réalisé par Mme et Mr ESTHER

Introduction

Dès la fécondation, les informations génétiques contenues dans la cellule-œuf vont déterminer le sexe de l’individu à naitre. De nombreuses étapes de mise en place puis d’acquisition de la fonctionnalité vont avoir lieu jusqu’au développement d’un corps d’homme ou de femme.

Problématique

Quelles sont les étapes de la mise en place des appareils reproducteurs entre la naissance et la puberté ? Au-delà des appareils reproducteurs, comment se met en place l’identité sexuelle ?

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I – La mise en place de l’appareil reproducteur

A. L’existence d’un sexe génétique et d’un sexe chromosomique

Les organes reproducteurs se mettent en place dès la vie embryonnaire à partir des informations portées par les chromosomes sexuels. Les individus masculins portent un chromosome X et un Y alors que les individus féminins ont deux chromosomes X. Les formes de ces chromosomes sont différentes et identifiables sur un caryotype.

Document 1 : Caryotype d’un individu de sexe féminin à gauche et de sexe masculin à droite

L’étude des anomalies de mise en place de l’appareil reproducteur révèle que :

  • le nombre de chromosomes sexuels est important pour une mise en place normale des appareils reproducteurs (une monosomie = 1 seul chromosome ou une trisomie = 3 chromosomes)
  • un gène, nommé SrY, est particulièrement important sur le chromosome Y car il déclenche la mise en place de voies génitales masculines.

Comment le sexe génétique contrôle la mise en place des appareils reproducteurs masculins et féminin ?

B. Les liens entre le sexe génétique et l’organisation anatomique des appareils reproducteurs

Dans les premières semaines de développement, tous les embryons ont les mêmes structures sexuelles, composées de gonades, qui sont des organes sexuels non différenciés et des canaux qui formeront plus tard les voies génitales. Dès la 7ème semaine de développement embryonnaire, la mise en place se différencie selon les informations génétiques de l’embryon.

Chez les individus masculins, le gène SrY porté sur le chromosome Y déclenche des réactions entrainant la production d’hormones qui vont entraîner la différenciation des gonades qui se transforment en testicules.

Chez les individus féminins, d’autres gènes portés sur les chromosomes X déclenchent des cascades (=suites) de réactions entrainant la production d’autres hormones qui vont orienter la différenciation : les gonades se transforment en ovaires, qui sont des gonades différenciées.

A la naissance, chaque individu a donc une identité sexuelle liée à ses organes reproducteurs externes.

Document 2 : Schéma des deux résultats possibles de différenciation sexuelle

C. La puberté

A partir de la puberté, les appareils reproducteurs deviennent fonctionnels (cf-chap1) et produisent des hormones. Certaines de ces hormones vont agir sur des organes non reproducteurs permettant le développement de caractères sexuels secondaires.

Tableau – Quelques modifications liées à la puberté chez l’être humain

Transition – La mise en place d’un sexe biologique et le développement de caractères sexuels secondaires au cours de la puberté ne permettent pas de résoudre tous les enjeux de l’identité sexuelle. Ainsi, une étude statistique parue en 2018 révélait que 14% des jeunes français ne se sentent ni homme ni femme.

Au-delà du sexe biologique, qu’est-ce que l’identité sexuelle ?

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II – Sexe biologique, identité sexuelle, attraction sexuelle et sexualité

Pb : Quels sont les facteurs impliqués dans le comportement sexuel des Mammifères ?

Il faut différencier l’identité sexuelle qui relève de l’espace social et qui permet de définir le genre d’une personne telle qu’elle s’identifie (homme ou femme, les deux, ou neutre) et l’orientation ou attraction sexuelle qui détermine l’attirance sexuelle d’un individu (hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, asexuel) qui relève de l’intimité des personnes.

On a également vu dans le paragraphe précèdent, le sexe biologique déterminé à la naissance et dont l’activité physiologique se poursuit à la puberté. Les sexes masculin ou féminin sont les plus fréquents mais dans quelques cas, le sexe biologique n’est pas déterminé à la naissance.

Les liens entre sexe biologique, identité sexuelle et attraction sexuelle sont complexes et variables d’un individu à l’autre. Pour permettre à chacun de s’épanouir dans sa sexualité, la société se doit de reconnaître les différentes identités sexuelles et orientations sexuelles.

Document 3  – « The Genderbread Person », schéma tiré d’une affiche de sensibilisation canadienne

L’OMS définit ainsi la sexualité : « c’est est un aspect central de l’être humain tout au long de la vie, qui englobe le sexe, les identités de genre, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction ». Cette sexualité est vécue différemment par chacun et influencée par de nombreux facteurs : biologiques, psychologiques, sociaux, politiques, culturels, juridiques, religieux/spirituels, etc.

L’OMS définit également la santé sexuelle : « elle s’entend comme un état de bien-être physique, mental et social eu égard à la sexualité ». La santé sexuelle est un droit fondamental de l’être humain.

Transition – La sexualité englobe donc bien plus que la reproduction chez l’être humain. Le plaisir est un aspect important de la sexualité.

Quels sont les mécanismes du plaisir sexuel et le rôle du cerveau ?

III – Sexe et plaisir, le rôle du cerveau

A – Des organes sexuels reliés au cerveau

De nombreux récepteurs sensoriels sont présents dans les organes sexuels chez la femme et chez l’homme. On a par exemple plus de 8000 cellules sensorielles dans le clitoris chez la femme et le gland chez l’homme (ces organes ont la même origine d’un point de vue embryonnaire – cf. doc.4).

Document 4 – Comparaison du clitoris et du pénis, deux organes avec la même origine embryonnaire

Ces cellules sensorielles sont reliés au cerveau par les nerfs et la moelle épinière et stimulent le cortex sensoriel (cf. doc 5) et une zone appelée « circuit de la récompense ».

On peut observer ces zones en fonctionnement grâce à des IRM :

Document 5 – IRM fonctionnelle d’un stimulation simple du doigt (A) ; d’une stimulation sexuelle du téton (B), d’une stimulation sexuelle du clitoris (C) et d’un stimulation sexuelle du vagin (D)
remarque – On observe une forte activité dans le cortex sensoriel

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B – Le circuit de la récompense

Les scientifiques Olds et Milner ont mis en évidence chez le rat, l’existence de zones cérébrales activées lors de certaines situations. Il s’agit d’un circuit ou système de récompense, qui active notamment le noyau accumbens (NA), l’aire tégumentaire ventrale (ATV) et l’hypothalamus.

Ce circuit fournit une motivation à des fonctions vitales pour la survie de l’individu (nourriture) ou de l’espèce (reproduction). Une activation de ce circuit de la récompense libère notamment de la dopamine et procure du plaisir. Le cerveau est donc le siège de communications nerveuses et chimiques qui déclenchent et accompagne le plaisir sexuel.

Document 6 – Schéma montrant le système de récompense cérébral mis en jeu lors du plaisir pendant un comportement sexuel

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