Plan du chapitre

Ce site a été réalisé par Mme et Mr ESTHER

Introduction

Le fonctionnement de l’appareil reproducteur repose sur une régulation hormonale. La connaissance de plus en plus précise des hormones contrôlant les organes sexuels a permis progressivement la mise au point des méthodes de contraception et de contragestion. A l’inverse, on utilise également des hormones pour l’assistance médicale à la procréation.

Problématique

Comment les connaissances du fonctionnement de l’appareil reproducteur permettent-elles de mieux maitriser la reproduction humaine ?

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I – La contraception

A – Les différents moyens de contraception

Un contraceptif est un moyen soit d’empêcher la fabrication des gamètes, soit de bloquer la rencontre des gamètes. On peut distinguer les moyens de contraception :

  • qui forment une barrière empêchant le passage des spermatozoïdes (préservatif masculin & féminin, cape cervicale, etc)
    • qui perturbent les cycles à l’aide d’hormones (pilule contraceptive, implant hormonal, patch, DIU* hormonal) ;
    • qui cherchent à détruire les spermatozoïdes (spermicides, DIU*) ;

* DIU : dispositif intra-utérin souvent appelé stérilet

Remarque : seuls les préservatifs, masculins ou féminins, assurent en plus de la contraception une protection contre les IST, les infections sexuellement transmissibles. Pour certaines IST, la vaccination et/ou le dépistage peuvent permettre de se protéger et de protéger les autres.

Pour s’informer sur les moyens de contraceptions, trois sites :

              ChoisirSaContraception.fr                       OnSEXprime.fr                          Planning Familial

B – Le fonctionnement des contraceptifs hormonaux féminins

Les contraceptifs hormonaux contiennent des molécules de synthèse qui agissent comme les hormones. Ils vont se fixer sur les récepteurs hormonaux et perturber le fonctionnement hormonal du cycle ovarien et du cycle utérin.

Capture d’écran du logiciel Libmol montrant la forme de la progestérone (à gauche) et de la molécule de synthèse RU486 (à droite) capables de se fixer toutes les deux sur les récepteurs à la progestérone

Document 1 – Quelques effets de hormones contenues dans la pilule contraceptive

Il existe différents types de contraceptifs hormonaux : la pilule contraceptive, le DIU hormonal, le patch et l’implant. Ils sont prescrits par un médecin et distribués en pharmacie.

Document 2 – Graphiques : effet de la prise d’une pilule contraceptive sur les concentrations hormonales en LH/FSH et œstradiol/progestérone

Pour aller plus loin :

Une pilule contraceptive pour l’homme est à l’essai dans plusieurs laboratoires. Elle fonctionne grâce à des hormones de synthèse mimant les effets de la testostérone. Cela limite le fonctionnement de l’hypothalamus, la production de LH/FSH et donc le développement des spermatozoïdes. Gros problème : il faut plusieurs mois avant que la pilule fasse réellement effet…Source : https://presse.inserm.fr/vers-la-pilule-masculine-vraiment/45752/

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II – La contragestion

A – Contragestion et avortement

Un contragestif est un moyen d’empêcher la nidation, c’est-à-dire l’implantation de l’embryon dans l’utérus, étape du début de la grossesse.

En cas d’échec de la contraception et de la contragestion, on peut procéder jusqu’à 14 semaines de grossesse à une IVG : interruption volontaire de grossesse.

B – La contraception d’urgence orale et son fonctionnement hormonal

En cas de rapport non ou mal protégé, il est possible de prendre un contraceptif oral d’urgence (souvent appelé pilule du lendemain) dont l’objectif est d’éviter l’ovulation (si elle n’a pas encore eu lieu) mais surtout la nidation. Il s’agit donc d’un contragestif (contre la gestation = grossesse).

Cette pilule d’urgence contient une molécule de synthèse antagoniste de la progestérone, l’hormone féminine qui favorise la nidation. Ainsi, la progestérone ne peut plus agir dans l’organisme ce qui déclenche des règles chez la femme, empêchant donc une grossesse.

Document 3 – Quelques effets de hormones contenues dans le contraceptif oral d’urgence

La pilule du lendemain est sans ordonnance et gratuite en pharmacie pour toutes les femmes depuis septembre 2022. Elle doit être prise rapidement après un rapport sexuel non ou mal protégé (max 3-5 jours). L’efficacité de cette pilule décroit rapidement avec le temps.

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III – L’aide médicale à la procréation (AMP)

En France, 1 couple sur 6 rencontre des difficultés pour faire un enfant.

L’infertilité correspond à la difficulté d’un couple à concevoir naturellement un enfant (après 2 ans d’essai). Elle est généralement liée à une baisse de production des gamètes ou à une obstruction partielle des voies génitales (notamment des trompes de Fallope).

La stérilité correspond à une incapacité à concevoir un enfant due à une absence de production de gamètes.

Ces causes sont mixtes, c’est-à-dire qu’elles touchent aussi bien les hommes que les femmes.

Selon les causes de l’infertilité, différentes techniques peuvent être proposées au couple en désir d’enfant afin de faciliter la conception. On parle d’aide médicale à la procréation (AMP ou PMA).

La connaissance du fonctionnement des appareils reproducteurs a permis la mise au point de différentes techniques, adaptées aux situations variées d’infertilité :

  • stimulation ovarienne chez la femme, en cas de troubles de l’ovulation ;
  • insémination artificielle, en cas de problème de sperme chez l’homme (spermatozoïdes mal formés, peu mobile, trop peu nombreux)
  • fécondation in vitro et transplantation d’embryon (FIVETE), ou ICSI (injection intracytoplasmique du spermatozoïde) ; en cas d’infertilité sévère ;

Document 4 – Schémas présentant quelques techniques d’AMP

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